Sous quel sapin glisserez-vous vos cadeaux ce Noël ?

Le choix du sapin peut paraître anodin parmi les nombreux préparatifs de Noël. Pourtant, dès qu'on se penche sur la question, on se rend vite compte que les options sont multiples et ne sont pas toutes très écolos : artificiel ou naturel ? Coupé ou en pot ? Acheté en grande surface ou chez le fleuriste ? Pour vous aider à y voir plus clair, Olly a débroussaillé ce sujet hautement épineux !

1. Naturel ou artificiel ?

Naturel ! À moins que vous ne gardiez votre sapin en plastique plus de 20 ans. En effet, celui-ci, composé en majorité de pétrole et d’aluminium, devrait être conservé deux décennies avant d’avoir un impact carbonique égal à celui d’un sapin naturel, d’après le cabinet d’études Ellipsos. Et quand on sait que les Français jettent leur sapin artificiel tous les 3 ans environs, on se dit qu’un vrai sapin, ça a du bon.

En plus, les arbres de Noël sont le plus souvent coupés jeunes pour être remplacés par d’autres. Ce sont donc ceux qui produisent le plus d’oxygène d'après le ministère de l'agriculture. Leur système racinaire est essentiel aux sols, il les stabilise et les protège de l’érosion, des risques d’inondation et du ruissellement lors des pluies. Et surtout, on peut les recycler !

2. Épicéa ou Nordmann ?

On vous le rappelle, l’Épicéa est ce sapin à la forme harmonieuse et à la bonne odeur de Noël. Il a une pousse rapide, ses aiguilles sont fines et tombent aisément. Le Nordmann quant à lui est plus dense, perd moins ses aiguilles et sèche plus lentement.  

Sapins Épicéa et Nordmann

Si ils sont si différents c’est que le premier est un sapin européen tandis que l’autre est originaire du Caucase et pousse abondamment au Danemark. On vous conseille donc d’opter pour un bon vieil Épicéa français qui aura beaucoup moins voyagé. Il existe quelques exploitations de Nordmann français mais elles se font rares, n’hésitez donc pas à vous renseigner sur les origines de votre sapin.

3. Coupé ou en pot?

Si vous avez un jardin, il est bon d’acquérir un sapin élevé en pot. Cela permet de pouvoir le replanter d’une année à l’autre, de le conserver et de lui faire respirer le CO2 de l’air plus longtemps. Évitez cependant les sapins en motte, leurs racines coupées trop court meurent plus vite d'après Consoglobe.

Alors un sapin en pot, oui, mais pas n’importe comment. Il est important de ne pas le laisser près d’une source de chaleur mais plutôt à la lumière près d’une fenêtre, de l’arroser et d’humidifier ses branches régulièrement, de ne pas le garder à l’intérieur trop longtemps et de prendre soin de ne pas abîmer ses bourgeons avec les décorations. Gardez le peu de temps à l’intérieur et, lorsqu’il est temps de le replanter, évitez les changements de température brusques. Un trou d’environ 40 cm, un peu de terreau et de terre de bruyère et votre sapin retrouvera le confort de votre jardin tout en douceur.

Si vous n’avez pas de jardin, laissez Treezmas s’en charger ! Cette société livre chez vous un sapin en pot à la date souhaitée puis vient le récupérer pour ensuite lui donner une seconde vie en le plantant à nouveau ou en le recyclant, et c’est formidable.

4. Un sapin bio?

Oui, ça existe ! Et on ne pouvait pas passer à côté. Sachez qu’un sapin ordinaire subit environ 9 traitements différents. Ces produits coulent dans les sources et les rivières avant de venir polluer vos intérieurs. Heureusement, de plus en plus de producteurs évoluent vers une agriculture dite raisonnée. Ils utilisent des machines ou des moutons plutôt que du désherbant. Les labels Plante Bleue, MPS, Fleur de France ou même Label Rouge, sont de bonnes références en la matière.

Mais une seule exploitation seulement a été reconnue 100% écologique par l’AFSNN (Association Française du Sapin de Noël Naturel): celle de France Sapin Bio. Ce producteur Ariégeois n’utilise aucun produit chimique. Il nous rappelle qu’il faut alors accepter de ne pas avoir un sapin parfait et que c’est le coût d’un produit naturel et de sa production raisonnée. C’est donc aussi en tant que consommateur que l’on fait évoluer les méthodes des producteurs, et cela s’applique dans tous les domaines.

5. Où et quand l’acheter?

Privilégiez les fleuristes, pépiniéristes et jardineries responsables telles que Botanic. Ces derniers sauront vous renseigner sur l’origine de leur marchandise. Évitez donc les supermarchés, surfaces de bricolage et grandes jardineries car ces derniers stockent le plus souvent les arbres 1 mois avant leur date de coupe habituelle. Cela force les producteurs à pulvériser leurs sapins de fixateurs polluants pour éviter que leurs aiguilles ne tombent.

La bonne période pour acheter son sapin est la première quinzaine de décembre. Une petite astuce pour vérifier sa fraîcheur est de plier une de ses branches en la tirant un peu vers soi: seulement 5 ou 6 aiguilles devraient tomber.

6. Comment le recycler?

Si vous ne le replantez pas, il est possible de faire recycler votre sapin.

La plupart des communes mettent à disposition un espace où les déposer. À Paris, l’opération « recyclons nos sapins » a permis de recycler 85 009 arbres l’année dernière. Les arbres sont broyés sur place pour éviter toute pollution due au transport. Le broyat qui en ressort est très utile pour les jardiniers puisqu’il protège les sols du froid et de l’évaporation de l’eau. Ce dernier est particulièrement acide, ce qui le rend anti-germinatif et on peut ainsi s’en servir de désherbant.

7. Quelles sont les alternatives?

Si l’idée de couper un arbre pour l’occasion vous déplaît, que vous n’avez pas la place ou le budget d’en avoir un chez vous mais que l’esprit de Noël vous habite quand même, il existe des solutions alternatives. 

Faites ressortir votre côté créatif et recréez votre arbre idéal en masking tape sur un mur ou fabriquez en un éro déchet comme l'a si bien fait Fabriqué en Utopie.

 


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